Sans Etat, rien n'est possible

Les exemples centrafricains et maliens confirment ce que nous avons étudié dans les écoles et universités de sciences politiques et de politique internationale.

En effet, aucun groupe humain ne peut se développer (le mot est peut-être trop fort), disons ne peut aller de l'avant s'il ne se dote pas d'institutions capable de penser et de repenser la vie du groupe, les questions existentielles essentielles pour qu'un groupe humain ne disparaisse pas. Des institutions capables de renouveler l'offre de contrat social, c'est-à-dire définir sans cesse les places de chacun, que fait l'Etat, que font les citoyens.

J'ai failli être lynché par certains étudiants et confrères africain lorsque je soutenais que les nations africaines, pas plus que les Etats africains n'existent. Il y a en Afrique, des lopins des terres dans lesquels vivent des gent prisonniers des leaders négatifs et qui les mènent droit à la perdition.

Aucun pays africains, exceptée l'Afrique du Sud, n'est capable de battre et combattre une rébellion. Les exemples centrafricains et maliens le montrent. Mais bien avant, il y a eu les deux Congo...

Battre un rébellion et garantir la paix, la sécurité et la prospérité suppose pour chaque peule de se doter des institutions d'Etat dignes de ce nom et non ces marionnettes d'administration que nous voyons ça et là.

Dans ce que l'on appelle Etat, chaque responsable connait sa fonction, son rôle, son travail. Le maire sait c'est quoi le travail de la mairie, le député sait qu'il ne construit pas des usines mais vote des lois. Et chacun sait quitter les choses lorsqu'il n'y arrive plus.

En Afrique en général, dès qu'il y a un problème, tout le monde attend le président et ce dernier le demande d'ailleurs. On ne sait pas qui fait quoi, à la fin rien n'est fait.

C'est pourquoi je milite pour des institutions digne de ce nom, des institutions qui savent chacune leur rôle et fonction, qui se mettent en marche dès qu'il y a un problème et le ministre, le président et que sais-je ne pourront intervenir qu'en cas de force majeure nécessitant leurs interventions.

l'Etat est le lieu d'expression des intérêts collectifs. l'Etat assure la protection de la population en s'assure que dans le pays, chacun y trouve sa place, son compte. Il s'git là de la justice sociale.

Or en Afrique, personne ne sait à quoi sert l'Etat. S'il existe d'ailleurs.

Ainsi en attendant, souffrons de voir avec quelle incompétence et quel amateurisme nos pays sont gérés.

MID Dids